Marketing relationnel & réseaux sociaux : un ADN commun

J’ai rencontré la semaine dernière à Toulouse l’équipe de Prodemial, plateforme de marketing relationnel et « démocratiseur » de patrimoine. Nous avons échangé sur les points communs entre le marketing de réseau, le marketing relationnel et les web communautaire et social.

 

Question de Prodemial : Le modèle en marketing relationnel, mis en place par Omnium Finance il y a plus de 20 ans ne connaissait par Internet. Ce dernier est arrivé en proposant dans ses aspects les plus sociaux (Web 2.0) des usages qui ressemblent étrangement bien à ceux que le marketing de réseau, en général, pratique depuis toujours – le bouche à l’oreille, le relationnel, la viralité. Question provocatrice : le MLM (Multi-lewel marketing), est-il un précurseur du Web social ?

 

La marketing de réseau a été inventé il y a une centaine d’années aux Etats-Unis. Il a trouvé son essor grâce aux femmes qui se voyaient offrir la possibilité d’un complément de revenu et donc une forme d’émancipation par l’entreprenariat. Il s’appuie sur le cercle de confiance plutôt que sur l’expertise professionnelle. Il est donc particulièrement novateur tout point de vue. Le web social c’est la société en réseau, c’est la possibilité à une échelle infinie d’une conversation horizontale. C’est une société du « bottom up » contre le « top down », de la micro influence contre le « mass marketing ». C’est un écosystème de voisinage numérique. Ce que le marketing de réseau à commencé à taille humaine, le web social l’a rendu possible à l’échelle globale. 

 

Question de Prodemial :  Quelle est la différence majeure entre une communauté, tel que l’entreprise et son réseau de consultants et les différentes communautés que ces mêmes personnes recréent sur le Web ?  (Finalement peut-être aucune, d’un point de vue identitaire, les deux étant de l’engagement et de l’adhésion ? Peut-être, dans l’influence que la communauté Web peut avoir davantage sur la réputation et donc sur le business ?)

 

Les points communs, essentiels, entre le marketing de réseau et la culture numérique sont le sens, l’engagement, la passion… Ceux qui font le choix du marketing de réseau, et qui rejoignent une communauté autour d’un produit, le font le plus souvent pour défendre un produit auquel ils croient, avant de le vendre. Ils savent pourquoi il se lèvent tous les matins et pourquoi les autres doivent s’y intéresser. Ils expriment une conviction avant de travailler. Les réseaux sociaux et le web communautaire sont fondamentalement affinitaires. Les tribus se retrouvent par intérêts, par convictions et créent leur cercle de confiance. La puissance du marketing de réseau c’est le ruissèlement d’une conviction en cascade dans une communauté toujours plus large. Elle reste limitée par la taille de toute organisation humaine et de ses contraintes physiques, géographiques… La véritable différence c’est la puissance des réseaux. Les réseaux n’ont pas de limite, la taille de la communauté non plus. Elle globale et connectée.

 

Question de Prodemial :  De part notre business-model, les consultants Prodémial s’inscrivent dans une démarche entrepreneuriale en réseau. On dit d’ailleurs chez nous « être indépendant sans être isolé ». Peut-on aujourd’hui réussir, en étant isolé des structures, des plateformes, des réseaux, que ce soit des réseaux structurés ou des réseaux d’influence ? Quelle est la tendance lourde ? (les CGPI se réunissent, car les opérateurs industrialisent la distribution de leur offre).  C’est d’ailleurs la digitalisation des process qui apporte cette industrialisation.

 

On en peut pas construire un monde sans lien social. Les réseaux ont été un levier puissant de réorganisation sociale. Ils ont cassé la structure hiérarchique, pyramidale de nos vieilles sociétés. Ils ont contribué très fortement à réinventer l’ordre social. L’entreprise plus que jamais doit être facteur de lien social. Le marketing de réseau peut montrer la voie de « l’intra-preunariat » de demain. La flexibilité, la mobilité et la responsabilité sont au cœur des enjeux de l’entreprise de demain. Personne ne cherche ou ne souhaite être isolé par son activité professionnelle ou son travail, c’est même tout le contraire. La plateforme de projet, d’expertise, de compétences, celle qui permet l’innovation et qui crée de la valeur, c’est le modèle de l’entreprise de main.

 

Question de Prodemial :  Lorsqu’on parle d’Intelligence artificielle par rapport aux secteurs de notre activité – le conseil patrimonial, les investissements – on évoque la menace du robot qui remplacera la présence de l’humain dans l’intermédiation.  Qu’en pensez-vous ?

 

Le marketing de réseau repose sur un lien personnel de confiance. Le robot n’aura pas les qualités nécessaires pour créer ce lien de confiance avant des dizaines d’années. Il est en revanche certain que l’intelligence artificielle est une menace pour l’homme si on ne lui donne pas un cadre juridique très clair. Vos consultants ont une morale, des principes. Ils aiment et respectent leurs pairs et prendront toujours en considération plus de paramètre émotionnels que l’intelligence artificielle
ne pourra jamais le faire. Pour l’intelligence artificielle, sans cadre clair, la fin justifie les moyens. C’est tout l’enjeu de nos dirigeants à très court terme. L’automatisation est moins un risque pour nos emplois que pour l’homme en tant que tel.

 

Question de Prodemial :  Vous êtes un « entrepreneur hybride dans un monde qui se transforme ». Est-ce un destin écrit à l’avance, en quelque sorte, pour tous les entrepreneurs d’aujourd’hui et de demain, d’être un pied dans le réel et l’autre dans le virtuel ?

 

La génération de nos grands parents, voir même de nos parents ont connus entre 1 et 4 activités professionnelle différente dans leur vie. La « génération Z » en connaitra au moins 16 et chacune de ces activités n’existe pas encore. La formation professionnelle sera continue, le succès appartiendra à ceux qui sauront d’adapter et innover en permanence. Nous sommes déjà tous les jours un pied dans l’analogique et un dans le numérique. Vous parliez d’intelligence artificielle, Il est fondamental d’être et de rester les créateurs de nos usages. Nous devons anticiper les technologies aujourd’hui pour ne pas être dépassées par elle demain.

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